Page 36 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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QUELLE PLACE DE L’INFLAMMATION DE TYPE 2 DANS
                               L’ASTHME EN CAS D’OBESITE ?


                 C2










               Introduction : L’obésité est une comorbidité fréquente de l’asthme. Sa présence est un facteur
               prédictif de mauvais contrôle de l’asthme et de non réponse aux nouveaux traitements biologiques.
               Il semble que l’obésité dans l’asthme implique d’autres mécanismes physiopathologiques avec un
               profil inflammatoire différent.

               Objectif : Comparer le monoxyde d’azote (NO) bronchique entre les asthmatiques obèses et non
               obèses.

               Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale avec recueil prospectif des données menée au sein du
               laboratoire de physiologie et exploration fonctionnelles du CHU Farhat HACHED de Sousse. Quatre-
               vingt-douze sujets asthmatiques ont été inclus et répartis en deux groupes selon l’obésité (IMC≥30
               kg.m-2). Les groupes G1 (non obèses) et G2 (obèses) comprenaient respectivement 49 et 43 sujets.
               Tous les patients ont répondu à un questionnaire médical et un questionnaire de qualité de vie. Une
               spirométrie, une mesure de la fraction exhalée du NO bronchique (FeNO) et une numération de la
               formule  sanguine  ont  été  réalisés  après  consentement  des  patients.  La  saisie  et  l’analyse  des
               données ont été faits au moyen du logiciel STATISTICA.  Une valeur de p0,05 était considérée
               comme significative.

               Résultats : Comparativement à G1, le groupe G2 était plus âgé (49±11 vs 39±14), comprenait plus
               de femmes (86% vs 55%), avec un reflux gastroœsophagien plus fréquent (44% vs 25%). Si le
               contrôle de l’asthme était comparable entre les deux groupes, les sujets du groupe G2 étaient plus
               sous traitement step 4 (46% vs 28%).  La comparaison des données spirométriques objective une
               CVF plus basse chez le groupe G2 (73±15 vs 82±14) mais un VEMS comparable (63±17% vs
               68±15%). La FeNO était significativement plus basse chez le groupe G2 comparativement à G1
               (29±28 ppb vs 45±35ppb, p0,05).

               Conclusion :

               Le NO bronchique, biomarqueur valide de l’inflammation de type 2 de l’asthme, est plus bas chez les
               asthmatiques obèses comparativement aux non obèses. L’inflammation de type 2 ne semble pas
               jouer un rôle majeur dans la physiopathologie de ce phénotype.
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