Page 139 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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DIFFICULTES DU TRAITEMENT CURATIF DU CNPC
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LOCALEMENT AVANCE NON OPERABLE
Introduction :
A un stade localement avancé non résécable du cancer broncho-pulmonaire (CBP), la meilleure
option thérapeutique à visée curative reste la radio chimiothérapie concomitante. Ce traitement n’est
pas facilement applicable et se caractérise par la fréquence des effets secondaires.
Notre objectif était d’analyser les caractéristiques des patients à ce stade de la maladie, les
caractéristiques du bilan pré thérapeutique et les traitements instaurés.
Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective qui a inclut tous les dossiers de patients suivis entre Janvier
2016 et décembre 2017 pour CNPC confirmé à un stade III de la maladie, dont les tumeurs étaient
jugées non résécables. Le recueil de données s’est basé sur les dossiers médicaux et a intéressé
les caractéristiques socio-démographiques, les caractéristiques du bilan pré-thérapeutique, le
protocole de traitement instauré et l’évolution de la maladie.
Résultats :
On a colligé 36 dossiers de patients de sexe masculin, d’âge moyen de 57 ans [33-77]. Les patients
étaient tabagiques actifs au moment du diagnostic. Les comorbidités les plus fréquentes étaient la
BPCO (11 patients), HTA (10 patients), diabète (6 patients), séquelles pulmonaires (5 patients),
ulcère gastrique avec anémie (4 patients) et insuffisance coronaire (2 patients). Nos patients étaient
à des stades IIIA (8 patients), IIIB (16 patients) et IIIC (12 patients) de la maladie. L’examen
histologique trouve 17 tumeurs à type d’adénocarcinomes, 10 carcinomes épidermoides et 9 CNPC.
Une radiochimiothérapie concomitante a été faite pour 7 patients et un schéma séquentiel a été fait
pour 9 patients. La présence d’un nodule d’origine indéterminée (n=4), l’état respiratoire (n=4), la
taille étendue de la tumeur (n=4) ont été les arguments en faveur du schéma séquentiel .L’atteinte
de la chaine ganglionnaire sous clavière (n=1), un nodule dans un autre lobe (n=2), l’insuffisance
respiratoire (n=4) ou la proximité du myocarde (n=3) ont été les arguments contre la radiothérapie.
Les patients qui avaient seulement la chimiothérapie étaient au nombre de 20 patients. La moyenne
de survie globale était de 570 jours chez les patients ayant eu une radiochimiothérapie concomitante,
402 jours chez les patients ayant eu un schéma séquentiel et 219 jours en cas de chimiothérapie
isolée (p= 0,0013).