Page 141 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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ÉVALUATION DE LA DOULEUR CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS
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DE CANCER BRONCHO-PULMONAIRE PRIMITIF
INTRODUCTION
La prise en charge de la douleur en cancérologie est un soin prioritaire et un enjeu pour les personnels
de santé. Cette prise en charge multidisciplinaire requiert une évaluation de l’intensité de la douleur
et de son impact psychologique sur le patient.
OBJECTIFS
Le but de notre travail est d’évaluer chez les patients suivis pour cancer broncho-pulmonaire (KBP),
l’intensité de la douleur, son contrôle par le traitement et sa corrélation avec le développement des
troubles anxieux et dépressifs.
METHODES
Étude transversale menée au sein de l’Unité d’Oncologie Thoracique du service de Pneumologie du
CHU Hédi Chaker de Sfax entre Mars et Aout 2019 chez des patients atteints d’un KBP confirmé.
Une évaluation de la douleur étaient faite avant et après le traitement. Les douleurs nociceptives
étaient évaluées par l’échelle visuelle analogique (EVA) et les douleurs neuropathiquespar le
Questionnaire DN4. Les patients inclus ont répondu aussi aux questionnaires se rapportant à
l’anxiété–dépression (HAD). Une souffrance psychologique était retenue quand le HAD était > 10.
RESULTATS
On a inclus 77 patients d’âge moyen 64,87 ans. Le type histologique le plus fréquent était le
carcinome non à petites cellules (85,7%).La tumeur était classée stade IV dans 69,7 % des cas. Il
s’agissait de métastases cérébrales dans 13% des cas, pleural (n=11.3% ), osseuses (n=7.8%),
surrénaliennes (n=2.6%) et hépatique (n=1.3%). La tumeur était multi-métastatique dans 15.6% des
cas. La douleur était nociceptive dans 92,1 % des cas. Le score moyen de l’EVA avant traitement
était de 5,17 et de 2,53 après traitement. Environ 28% des patients utilisaient des antalgiques du
palier III type morphinique avec une dose moyenne journalière de 62,94 mg. Une radiothérapie à
visée antalgique était indiquée chez 5 patients. Vingt-six pour cent des patients souffrait d’une anxiété
et 25 % souffraient d’une dépression.
Une corrélation significative a été trouvée entre la dépression (p=0,042) et l’intensité de la douleur
avant traitement. Par contre on n’a pas trouvé de corrélation entre l’âge, le stade de la tumeur, le site
métastatique et le non contrôle de la douleur.