Page 149 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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LA DENUTRITION CHEZ LES PATIENTS TRAITES POUR CANCER
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DU POUMON : CAUSES ET CONSEQUENCES
Introduction
La pathologie cancéreuse notamment le cancer du poumon peut fréquemment causer une
dénutrition. Cela peut être à l’origine de nombreuses complications et peut aggraver le pronostic de
la maladie. Le but de notre étude est d’évaluer l’état nutritionnel des patients traités pour cancer du
poumon et de rechercher les causes et les conséquences de la dénutrition.
Patients et méthodes
Etude prospective descriptive et analytique intéressant les patients traités pour cancer du poumon
dans le service de pneumologie de Sfax entre juillet et septembre 2019. Un questionnaire était utilisé
incluant les données clinique et démographique du patient. La dénutrition était retenue si IMC 10%
en 6 mois. Les scores Mini-Nutritional Assessement (MNA) et Scored Patient Generated Subjective
Global Assessement (PG-SGA) ont étés utilisés.
Résultats
Nous avons inclus 30 patients, d’âge moyen 58 ans avec des extrêmes allant de 38 à 80 ans.
Vingt-sept patients étaient des fumeurs actifs avec une intoxication tabagique moyenne de 54 PA. Le
type histologique dominant était l’adénocarcinome (13 patients), suivi par le carcinome épidermoïde
(n=7) et le carcinome à petites cellules (n=5). Les deux tiers de la population étaient au stade IV de
la maladie (n=20).
Vingt-trois patients avaient reçu une chimiothérapie à base de sel de platine avec une molécule de
ème
3 génération. En interrogeant les patients sur leur régime alimentaire, vingt-trois patients déclarent
avoir 3 repas par jour, 7 patients mangent un à deux repas par jour. La durée du repas dure en
moyenne 15 à 30 minutes pour 23 patients. Le lieu du repas était fixe pour 22 patients et changé
selon humeur pour 8 patients. Huit patients ne mangent aucune collation entre les repas.
Concernant les causes de perturbation du régime alimentaire : la dysphagie (n=5), modification du
gout (n=18), nausée vomissement (n=11), perte de l’appétit (n=17), mucite (n=10), dépression (n=7),
perte de l’autonomie (n=2). Une dénutrition était notée chez 13 patients, elle était sévère chez 8
patients. Selon MNA, l’état nutritionnel était normal chez 4 patients, un risque de malnutrition chez
13 patients, et un mauvais état nutritionnel chez 13 patients. Selon PSGA : pas d’intervention : 2
patients ne nécessites pas une intervention pour améliorer l’état nutritionnel, un conseil diététique