Page 65 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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INFLUENCE DE L’HYPERÉOSINOPHILIE SUR L'ASTHME CHEZ
P3 L’ENFANT
Les asthmes associés à une hyperéosinophilie peuvent être isolés ou s’intégrer dans un contexte de
pathologie hyperéosinophilique de cause connue ou idiopathique.
Objectif : Etudier l’influence de l’hyperéosinophilie sur les caractéristiques cliniques de l'asthme chez
l’enfant
Méthodes : Etude rétrospective allant de 2016 à 2018 ayant inclus 158 dossiers d'enfants suivis dans
notre service pour asthme. Une hyperéosinophilie était considéré devant un taux >500é/mm3. Deux
groupes ont été colligés selon le taux d’éosinophiles (PNE) sanguins : groupe 1 (G1 ; n= 66) avec
hyperéosinophilie et groupe 2 (G2 ; n= 92) incluant les enfants sans hyperéosinophilie.
Résultats : La moyenne d'âge était de 9.72+/-4.07. Le sexe ratio était de 1.02. Quarante-quatre
pourcent des patients avaient un asthme allergique. Les types d’allergies associés les plus retrouvées
étaient dominé par la rhinite (34%). La conjonctivite allergique était retrouvée dans 8.3% des cas.
Les tests cutanés étaient positifs dans 45.6% des cas. Le taux moyen d’éosinophiles était de
501.11+/-479.33. L’hyperéosinophilie était retrouvé dans 41.7 % de la population dont 8.3% des
patients avaient un asthme hyperéosinophilique avec PNE>1000é/mm3. Deux patients avaient une
hyperéosinophlie >1500é/mm3. Aucune maladie associée (Infectieuese, maladie auto-immune) n’a
été identifiée comme cause de cette hyperéosinophilie. Quatre-vingt et un pourcent avaient un
asthme partiellement ou mal contrôlé et 8.3% avaeint un asthme sévère. Les patients du G1 avaient
un IMC (G1 : 17.33+/-5.6 vs G2 :15.18+/-2.09; p=0.033), significativement plus élevé que les patients
du G2. La présence d'une atopie (G1 : 58.1% vs G2 : 32.5% ; p=0.028), la positivité des tests cutanés
(G1 : 45.3% vs G2 :26.1% ; p=0.043), et la présence de signes cliniques étaient significativement
plus associées au G1 que le G2 (G1 : 55.8% vs G2 : 44.2 % ; p= 0.05), Par ailleurs il n'y avait pas de
différence significative entre le type de l’atopie, la survenue de IRB (p>0.05),le mauvais contrôle de
l'asthme (G1 : 75% vs G2 : 63% ; p= 0.075 ), l'exposition au tabagisme passif (G1 : 36.7% vs G2 :
35.7 % ; p= 0.56 ), ou la sévérité de l’asthme (G1= 10.6%, G2=6.6% ; p=0.097)et la présence d’une
hyperéosinophilie.
Conclusion : Nos résultats confirment la relation intime entre l’asthme allergique, manifestation
d’allergie et hyperéosinophilie. L’absence d’impact sur le contrôle de l’asthme et la sévérité pourrait
être expliquée par le faible effectif de notre échantillon.