Page 130 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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APPORT DE L’EXAMEN CYTOLOGIQUE DU LIQUIDE
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BRONCHIQUE EN CANCEROLOGIE PULMONAIRE
INTRODUCTION
Les méthodes non invasives dans le diagnostic des carcinomes bronchiques ont eu un
développement majeur dans ces dernières années, ce qui implique l’obtention de prélèvements de
plus en plus petits, en particuliers cytologiques. Bien que la classification cytologique des cancers
bronchopulmonaires ait été introduite dans la classification OMS (Organisation mondiale de la santé)
depuis 2004 [1], malgré les recommandations de l’American Comity of Chest Physician (ACCP)
publiées dans CHEST en 2007 [2] et les multiples publications dans la littérature, il existe encore en
Tunisie des réticences de la part de certains cliniciens sur la fiabilité du diagnostic cytologique en
pathologie non gynécologique.
Le but de notre travail est de déterminer la valeur diagnostique de la cytologie du liquide bronchique
dans la pathologie tumorale maligne du poumon en insistant sur la complémentarité entre cytologie
et anatomie pathologique, à la fois dans l’approche diagnostique.
MATERIELS ET METHODES
Notre étude avait porté sur 300 cas d’examen cytologique du liquide bronchique colligés au le
laboratoire d’anatomie et cytologie pathologique de l’hôpital Abd Errahmène Memmi pendant 8 mois
allant de Février au Septembre 2019.
Parmi ces 300 cas, 230 cas ont eu une vérification histologique.
RESULTATS
Notre série comporte 108 femmes et 192 hommes. L’âge moyen était de 58 ans. Les étalements
étaient tous cellulaires et contributifs. Les diagnostics cytologiques rapportés étaient : cytologie
bronchique inflammatoire chez 198 patients soit 66% des cas, cytologie suspecte de malignité chez
12 patients soit dans 4% des cas, cytologie en faveur d’un carcinome non à petite cellules chez 36
patients soit 12% des cas, cytologie en faveur d’un carcinome à petite cellules chez 24 patients soit
8% de cas et un adénocarcinome chez 33 patients soit 11% des cas. Après vérification histologique
le nombre de cas concordant était de 209 cas avec 150 de cas bénin et 59 cas malin. Pour les cas
discordants (91 cas), aucune cellule suspecte n’a été observée en cytologie. Pour ces cas, le
diagnostic histologique avait conclu à la malignité dans 66 cas et à la bénignité dans 25 cas.
Les valeurs prédictives positive et négative étaient de 100% et 85% respectivement.