Page 85 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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DRAINAGE THORACIQUE: EVALUATION DES
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CONNAISSANCES INFIRMIERES
Introduction : Le drain thoracique est un outil de pratique commune dans les pathologies pleurales.
L’infirmier joue un rôle important dans la manipulation et la surveillance du drain. Malgré l’évolution
de la formation en soins infirmiers, il y a quelques défaillances dans la pratique infirmière.
L’objectif de notre étude était d’évaluer le degré des connaissances du personnel soignant dans la
pose d’un drain thoracique et la prise en charge des patients hospitalisés ayant subi un drainage
thoracique.
Méthode : Etude descriptive quantitative transversale qui s’est déroulée auprès de 50 infirmiers,
durant la période du 11 mars 2019 au 5 avril 2019 au différents services de pneumologie, de chirurgie,
et de réanimation des différents hôpitaux du grand Tunis.
Résultats :
L’étude a concerné un échantillon de sex-ratio égal à 1,77 avec une nette prédominance féminine.
La moyenne d’âge était égale à 34 ans. Les participants avaient des profils de formation différents,
42% avaient suivis la formation professionnelle (DEI) et 58% étaient issus d’une formation
universitaire avec l’obtention du Diplôme de Licence Appliquée en sciences infirmières. Les sujets
recrutés étaient expérimentés dont presque la moitié des cas, 44% avaient une ancienneté au travail
de plus que cinq ans. Quatre-vingt pourcent des sujets n’avaient pas bénéficié d’une formation sur la
mise en place d’un drain thoracique. Quant aux précautions à entreprendre avant la pose du drain,
seulement 58% des sujets avaient affirmé la mise du patient sous scope et le monitorage de la
saturation en oxygène. Seuls 78% mesuraient la pression artérielle. La vérification du fonctionnement
du système d’aspiration était réalisée dans 86% des cas. Cinquante-six pourcent des infirmiers
avaient identifié le sérum physiologique comme liquide utilisé pour le remplissage du bocal à vide et
28% avaient identifié l’eau distillée. Le sérum glucosé et l’eau de robinet étaient évoqués par 8% des
sujets chacun. Quant aux complications liées au drain évoquées par le personnel, nous avons trouvé
l’infection dans 21% des cas et cette dernière était considérée comme la plus fréquente.
Conclusion :
Notre étude a montré qu’il existe un grand écart entre les pratiques infirmières et la théorie telle qu’elle
figure sur la fiche technique