Page 86 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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EMBOLIE PULMONAIRE SEGMENTAIRE VERSUS SOUS
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SEGMENTAIRES : UNE ETUDE COMPARATIVE
INTRODUCTION :
L’embolie pulmonaire (EP) constitue une urgence. Le diagnostic repose généralement sur
l’angioscanner thoracique qui offre une cartographie précise des emboles avec une sensibilité et une
spécificité élevée. On s’est proposé de chercher les facteurs cliniques qui pourraient influencer le
caractère proximal ou distal de l’embolie pulmonaire.
METHODES
Nous avons mené une étude rétrospective comparative incluant des patients hospitalisés au service
entre Janvier 2015 et Septembre 2019 pour embolie pulmonaire confirmée. Nous les avons divisés
en deux groupes selon le siège de la thrombose artérielle pulmonaire sur l’angiotomodensitométrie
(AngioTDM) :
G1: patients ayant eu une embolie pulmonaire segmentaire (ou proximale) et G2: patients ayant eu
une embolie pulmonaire sous segmentaire (ou distale).
RESULTATS :
Nous avons colligé 17 patients : G1: 12 patients (70%) et G2: 6 patients (35%)
Trois patients avaient une embolie pulmonaire à la fois segmentaire et sous segmentaire.
Pour G1 le sexe ratio était de 5 pour G1 et de 2 pour G2: 10 hommes (83%) pour 2 femmes (17%)
dans G1 versus 4 hommes (67%) pour 2 femmes (33%) pour G2 (p=0.028). L’âge moyen des patients
était de 58.25 ans [27-76 ans] pour le G1 et de 53.67 ans [27-78 ans] pour le G2 (p=0.018). Le
tabagisme était plus fréquent au sein de G1: 75% des patients contre 33% des patients de G2 sans
différence significative (p=0.361). L’EP était récidivante chez 1 patient de chaque groupe ; G1 :8.3%
et G2 : 16.7% de façon significative (p=0.009). Une thrombose veineuse profonde concomitante était
recensée chez 3 sujets (25%) de G1 et chez 2 sujets (33%) de G2 (p=0.039). Concernant les facteurs
étiologiques de l’embolie pulmonaire, un contexte post opératoire était retrouvé de façon plus
significative dans G1: n=3 (25%) que dans G2: n=0 (p=0.046). Une notion d’alitement prolongé a était
retrouvée chez 4 patients (33%) de G1 versus 1 patient (17%) de G2 (p=0.026). Quatre sujets (33%)
de G1 étaient connus porteurs d’une néoplasie sous-jacente connue contre 2 sujets (33%) de G2
(p=0.236). Le signe fonctionnel le plus souvent retrouvé était représenté par la douleur thoracique