Page 175 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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PROFIL DES PATIENTS HOSPITALISES POUR INFECTIONS
RESPIRATOIRES A PSEUDOMONAS AERUGINOSA
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Introduction
Les infections respiratoires à Pseudomonas Aeruginosa (PA) sont relativement rares mais graves.
Elles surviennent généralement sur des terrains prédisposés
Le but de notre travail est d'identifier le profil des patients infectés à PA, la présentation clinique et la
prise en charge thérapeutique.
Méthodes
Étude rétrospective incluant 25 patients hospitalisés pour une infection respiratoire à PA sur une
période allant de janvier 2015 à juin 2018.
Résultats
L’âge moyen était de 61 ans avec des extrêmes allant de 30 à 87 ans. Le tabagisme était noté chez
92% des patients. La majorité des patients avaient des pathologies respiratoires dominées par la
broncho-pneumopathie chronique obstructive (40%) et les dilatations des bronches (52 %) , l'asthme
dans 8%. L’infection était communautaire dans 92 % et nosocomiale dans 8 % des cas. Il s’agit d’une
surinfection bronchique dans 64 % des cas, d’une pneumonie dans 32 % des cas et une pleurésie
purulente dans 4 % des cas. Un tableau grave avec une insuffisance respiratoire aigüe était noté
chez 55% des patients. Une acidose respiratoire nécessitant un transfert en réanimation médicale
était noté chez 3 patients. Le germe était isolé à l’examen cytobactériologique des crachats (84 %),
dans le liquide d’aspiration bronchique (12%) et dans le liquide pleural (4 %). Tous les patients ont
bénéficié d’une antibiothérapie adaptée selon l’antibiogramme. La durée moyenne de
l’antibiothérapie était de 15 jours avec une durée moyenne de séjour de 17jours. L’évolution était
marquée par l’installation d’une insuffisance respiratoire chronique dans des 20% cas. Vingt huit pour
cent des patients ont présenté au moins une récidive d’infection à PA. Le délai moyen de récidive
était de 4,8 mois.
Conclusion
La survenue d’infection pulmonaire à PA constitue un tournant évolutif chez les patients ayant une
pathologie respiratoire chronique. L’évolution vers la colonisation est fréquente d’où l’importance de
l’éradication de la première infection à pyocyanique.