Page 181 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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LA SARCOÏDOSE MEDIASTINO-PULMONAIRE : PROFIL

                                     EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, PARACLINIQUE ET EVOLUTIF
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               Introduction

               La sarcoïdose est une maladie systémique d'étiologie inconnue caractérisée par la présence de
               granulomes tuberculoïdes sans nécrose caséeuse au niveau des organes atteints. Bien qu'elle se
               manifeste le plus souvent par une atteinte médiastino-pulmonaire, elle peut affecter tous les organes.

               Le  but  de  notre travail  est  d'étudier les particularités épidémiologiques,  cliniques,  radiologiques,
               biologiques et évolutives de la sarcoïdose à travers une série monocentrique de patients tunisiens et
               d’évaluer la prise en charge.

               Méthodes :

               Etude rétrospective de 77 patients atteints d’une sarcoïdose, colligés au service de pneumologie Ibn
               nafiss et pavillon C de l’hôpital Abderrahman Mami de l’Ariana. Résultats :L’âge moyen était de 49,5
               ans.Le sex ratio était de 0,32.Les signes fonctionnels respiratoires étaient dominés par la dyspnée
               (72,7%) et la toux sèche (54,5%).Les signes extra respiratoires étaient retrouvés dans (50,6%) des
               cas. Le LBA était réalisé chez 77,9 % des malades. Il a montré une alvéolite lymphocytaire dans 73,3
               % des cas. Le rapport CD4/CD8 était supérieur ou égal à 2 dans 41,6 % des cas. Le stade II était le
               plus fréquemment retrouvé dans 48,1% des cas. Une sarcoïdose multisystémique était trouvée dans
               50,6% des cas.

               Les  localisations  les  plus  fréquentes  étaient  l’atteinte  splénique  (16,8%),  hépatique(11,6%),
               ophtalmique(6,5%) et cutanée (6,5%). Sur le plan thérapeutique, 37 patients ont été traités et 40 ont
               été surveillés. Les indications de la corticothérapie systémique étaient dominées par l’importance des
               signes fonctionnels (18 cas), des signes généraux invalidants (5cas), du retentissement fonctionnel
               respiratoire (4cas), de l’aggravation radiologique et fonctionnelle (4cas).La dose d’attaque variait de
               0,5 à 1mg/Kg/j d’équivalent prednisone. La durée totale du traitement était en moyenne de 18 mois.
               Sous corticothérapie, l’évolution a été marquée par la guérison dans 3 cas, la survenue d’une rechute
               dans 3 cas et le passage à la chronicité dans quatre cas. A long terme, nous avons observé une
               amélioration de la toux, de la dyspnée et de l’asthénie avec une différence significative (p0,01) en
               dehors de toute corticothérapie.

               Conclusion : la majorité de nos résultats sont concordants avec les données de la littérature. Notre
               série est particulière par la fréquence assez élevée des localisations extra thoraciques et la faible
               fréquence des adénopathies extra-thoracique.
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